par Éric Thibault
Parcourir les parcs, faire des voyages et rencontrer du monde qui partageait cette passion. Voilà ce qui m’a amené à la photographie d’oiseaux. Pointe-Pelée, Île Bonaventure, Conowingo Dam (USA) et plusieurs autres randonnées m’ont apporté du plaisir à découvrir et capturer de belles images.
Mais comme plusieurs, mon introduction ne fut pas sans embuches. Plein de leçons ont suivi et surtout beaucoup de pratique. Les lectures, les tutoriels et les leçons apprirent à la dur sur le terrain ont contribué à faire de moi un photographe beaucoup plus attentif, soucieux et sensible à la nature.
J’avais envie aujourd’hui de partager quelques points qui m’ont grandement aidé à améliorer la qualité de mes images. Et quelques pièges à éviter pour offrir de belles images.
J’espère que ces points pourront également vous aider et rendre vos sorties d’oiseaux plus agréables et productifs.
VOTRE APPROCHE : à mon avis, la patience demeure l’élément-clé dans votre approche à l’oiseau. Vous voulez éviter une approche trop brusque, trop bruyant et surtout éviter un contact visuel direct. Après quelques secondes, certains oiseaux se sentent menacés et quitteront. Quelques conseils pratiques : ne portez pas d’habillement trop coloré, choisissez des couleurs plus discrètes avec votre environnement. La majorité des oiseaux ont une vision périphérique exceptionnelle donc marcher indirectement vers votre oiseau (en zig zag), il se sentira moins menacé. Si l’oiseau vous regarde, arrêtez et repartez dès que son regard sera détourné. Soyez discret, photographiez votre oiseau perché en mode silencieux et éviter de l’effrayer avec le son du déclencheur. Si vous avez un sans-miroir, utilisez votre rideau électronique. Un petit rappel cocasse : n’oubliez pas de mettre votre cellulaire en mode silencieux, ça serait triste de perdre une belle image à cause d’un appel inattendu. Je le sais, ça m’est arrivé ;-)
ARRIÈRES-PLANS : J’ai toujours porté une attention particulière à mes arrière-plans pour la simple raison est que je veux mettre mon oiseau en valeur. J’essaie d’éviter autant que possible les sources de lumières trop lumineuses. Elles créent une distraction car votre œil y est automatiquement attiré. Un arrière-plan flou et uniforme va justement aider à mettre votre oiseau en vedette. Des fois tout que ça demande est quelques petits pas de déplacement.
JOURNÉES NUAGEUSES : pour des raisons de lumière et d’activité, les meilleurs moments sont très tôt le matin et la fin de journées. Malheureusement, une journée ensoleillée se termine rapidement car la lumière devient trop dure. Considérez sortir les journées nuageuses et profitez de cette belle lumière diffuse. Vous avez essentiellement un gros ‘’softbox’’. Ceci vous donne également toute la journée pour photographier.
ATTENTION À VOS CADRAGES : portez une attention particulière à vos oiseaux à l’intérieur de votre image ! Un regard pointé vers l’extérieur du cadre est dramatiquement coupé. En utilisant la règle des tiers, positionnez votre oiseau sur cette ligne imaginaire et laissez de l’espace en avant du regard de l’oiseau. Ceci crée un équilibre et l’imagination de savoir sur quoi son regard est fixée. Beaucoup plus agréable que d’être coupé par un cadre. Pointez le regard vers l’intérieur du cadre et non à l’extérieur.
VOTRE POINT DE VUE : le réflexe d’être le plus près possible pour avoir une belle image apporte souvent un inconvénient. L’angle vers le haut étant trop prononcé, ceci déforme votre sujet. Prenez du recul pour diminuer l’angle et vous aller avoir une image à une hauteur plus raisonnable et plus intime. Le contraire apporte le même problème de photographier un chevalier au sol à partir du haut de votre trépied. Pourquoi pas se coucher par terre ? Une image prise au sol crée également une image beaucoup plus intime avec votre sujet.
SORTEZ VOTRE CRÉATIVITÉ : Malgré toutes ces leçons et conseils que j’ai accumulés au fil des ans, une chose est toujours restée importante à mes yeux. Avoir du plaisir et s’amusez à créer des pièces uniques. Ceux qui me connaissent m’entendent souvent parler d’une ‘’signature photographique’’ et celle-ci vient de cette exploration de techniques et d’inspirations. N’ayez pas peur d’essayer de nouvelles choses et éclatez-vous. N’oubliez pas, les règles sont faites pour être brisés et qui sait ? Votre prochain chef-d’œuvre est peut-être le prochain déclenchement.
Je pourrais certainement pas terminer cette publication sans parler du point le plus important. Le code de conduite ! Au fils de ces années sur le terrain, j’ai remarqué une explosion de photographes amateurs qui s’initient à la photographie d’oiseaux et je trouve ça fabuleux. Ceci est probablement la plus grande leçon à maîtriser et je crois que comme photographe et formateur, il est important d’éduquer, de sensibiliser et de faire respecter ce code de conduite. Soyons des exemples positifs à suivre en respectant cette conduite. Participons tous à cette activité tellement agréable, amusante et enrichissante.
Respectez la nature, la nature vous le rendra.